Suite suite! Chapitre 2!
Bon, vous remarquerez que le style a changé, c'est tout à fait normal! ^^ Ne vous inquiétez pas!! Bon, je ne me suis pas non plus amusée à faire de belles phrases bien écrites (j'étais fatiguée au moment où j'ai écrit ce chapitre)
Voila, j'attends vos impressions! La forêt, un ruisseau, du soleil. La description parfaite d’un petit havre de paix. Sillonnant le ciel, des dizaines de petites hirondelles pourchassaient avidement quelques insectes, qui eux, peu envieux de finir au fond d’un gosier, fuyaient aussi vite que possible.
Une promenade dans la forêt un dimanche ensoleillé, telle était son habitude. Il aimait s’enfoncer chaque dimanche un peu plus loin dans le bois, découvrant de nouveaux chemins, de nouveaux coins tranquilles. Il aimait cette forêt. Personne ne s’y aventurait. Elle était située trop loin de la ville pour que les gens prennent le temps de venir jusqu’ici. Mais il n’habitait pas dans la ville, sa maison, ensevelie sous les végétaux, était à deux pas de la forêt. Et puis, cela serait gênant qu’on l’aperçoive dans la forêt, voila pourquoi il cherchait sans cesse de nouveaux endroits difficiles d’accès.
Un dimanche du mois de juin. La saison parfaite pour venir s’aventurer au milieu de ce labyrinthe de végétaux. Treize heures. Il décide de s’arrêter prés du ruisseau. Le murmure continuelle de l’eau l’apaisait.
L’eau était claire et belle. Les poissons y grouillaient tel des fourmis à l’entrée de leur refuge.
Le jeune garçon posa sur les galets sa canne à pêche et son seau. Il pêchera une fois son entraînement hebdomadaire terminé. Il adorait s’entraîner. Mais il ne fallait pas que quelqu’un le découvre. Son père l’avait prévenu : ce qu’il était capable d’accomplir n’était pas commun. Personne ne devait être au courant ou sinon, Dieu seul savait ce qui allait arriver.
Il s’étira. L’air était pur dans cette forêt. Rein de mieux pour se préparer. Il se concentra. De faibles lueurs perlèrent au bout de ses doigts. Sa pupille devint bleue, un bleu terrible qui semblait pouvoir vous percer les os si vous vous attardiez trop longtemps à le regarder. Sa pupille s’élargit, puis, au centre de cette marre bleue, une boule lumineuse naquit. Le garçon fixa avec hargne un galet.
Un regard, une lueur, un maléfice. Le galet s’émietta soudain jusqu’à ne ressembler plus qu’à un petit monticule de sable.
Un tintement, une lumière, un enchantement. Quelques bulles d’eau argentées se détachèrent avec lenteur et élégance de la rivière et planèrent au dessus de celle-ci.
La magie. Voilà ce à quoi il s’entraînait chaque semaine. Très jeune déjà, il avait découvert cet étrange pouvoir qui le hantait. Il apprit à contrôler cette force, découvrant parfois de nouveaux sortilèges. En dénicher était difficile, aussi se contentait-il de s’entraîner avec ceux qu’il connaissait déjà. Mais parfois, en faisant des erreurs, il parvenait à en créer de nouveaux.
Il était fasciné par ce pouvoir, ne comprenait pas comment il l’avait acquis ni de quelle manière cela fonctionnait. Mais il était plaisant de pouvoir attraper la télécommande sans avoir à se lever ou encore de ne pas avoir à ranger sa chambre. Mais la magie ne peut pas tout faire à sa place lui avait expliqué ses parents, et dans le monde moderne elle n’est d’aucune utilité. Mais comment ne pas se délecter de la grandeur et du secret de ce pouvoir ?
Une question avait déjà traversée l’esprit du garçon : était-il réellement le seul à pouvoir faire toutes ces choses étranges ? Après tout, pourquoi uniquement lui ? Si tous ceux qui ont les mêmes facultés que lui le cachent, alors personne ne saura jamais que la magie existe réellement.
Le temps passa. Le soleil déclinait rapidement, et il jugea préférable d’arrêter là son entraînement, puis, il se hâta de pêcher trois poissons pour le repas, et rentra sans plus tarder. La magie ne lui permettait pas, ou pas encore, qui sait ? de créer suffisamment de lumière pour y voir la nuit.
Une pierre, un murmure, un enchantement. Son pas se fit plus léger, ses mouvements plus aisés. Il s’agrippa à une branche et s’élança dans les airs. Il était incapable de voler, mais pouvait faire des bonds vertigineux. Un gain de temps considérable qui lui évitait chaque dimanche de rentrer avant que le soleil ne soit couché.
IL traversa en hâte le jardin, ramassa quelques courgettes mures au passage, et entra dans la maison aux murs tapissés de lierres.
-Tu es enfin là Nath ? Ca s’est bien passé ? Pas trop fatigué ?
Sa mère, qui était assise dans un fauteuil du salon, posa son livre qu’elle lisait quelques instants plus tôt, se leva et s’avança vers son fils pour le débarrasser du seau contenant les poissons et des courgettes afin de les cuisiner.
Nath était certes fatigué, mais heureux, comme à chaque fois qu’il revenait de son entraînement. Rien ne le réjouissait plus que de s’adonner à la magie toute une journée. Il s’affala sur le canapé et alluma la télé. C’est ce qu’il faisait chaque fois qu’il rentrait, mais il ne regardait pas réellement les émissions qui y passaient.
Après avoir dîné, le jeune garçon monta dans sa chambre aux murs bleus où il s’approcha d’un miroir pour examiner minutieusement ses yeux. Ils étaient très clairs de naissance, mais il avait remarqué depuis quelques temps que plus il s’entraînait à pratiquer la magie, plus ils s’éclaircissaient. La naissance d’un minuscule éclat lumineux au fond de ses pupilles l’alertait également. Il ne savait pas comment réagir face à un tel effet secondaire. Personne n’avait constaté ce petit changement à par lui, aussi continuait-il de pratiquer ses nombreux sortilèges. Mais lorsque ses yeux auront entièrement perdus leur éclat, qu’allait-il arriver ? Serait-il aveugle ? Ou bien plus les yeux d’un magicien sont clairs, plus il est puissant ? Mais Nath n’était même certain que cela se produirait effectivement un jour.
Il jeta un bref regard à son cahier de sortilèges. Chaque fois qu’il en découvrait un nouveau, il le notait dedans afin de ne pas l’oublier. Au total, il y avait pas moins d’une bonne trentaine de sorts qu’il avait découverts, dont une petite dizaine qu’il maniait parfaitement et cinq qu’il utilisait assez fréquemment.
D’un regard, il prépara ses affaires scolaires pour le lendemain. Nath était lycéen, mais les études ne lui plaisaient pas trop. Il passait chaque semaine en songeant avidement au dimanche qui approchait. Il n’utilisait pas la magie au lycée, c’était bien trop dangereux.
Le jeune garçon s’assit sur son lit. Son attention se focalisa soudainement sur une fissure que comportait la tapisserie. Récemment, il avait apprit un enchantement pour réparer les fissures, sort qu’il s’était entraîné à pratiquer sur de nombreuses feuilles d’arbres qu’il avait déchirées.
Une mélodie, une caresse, un envoûtement.
Rien ne se passa. Rien de très étonnant, ce sort était assez compliqué et il ne s’était que peu exercé à le pratiquer. S’approchant de la tapisserie abîmée, il posa ses doigts sur le mur et renouvela l’invocation.
Une mélodie, une caresse, un envoûtement.
Un bruit sourd retentit. Nath, surpris, fit un bond en arrière. Un nuage de poussière s’éleva de la brèche, obligeant le garçon à se protéger les yeux. Un grondement, un tremblement. Nath s’étala sur le sol sous l’effet des secousses. Quelque chose frôla sa joue. Il resta immobile, recroquevillé sur lui-même tel une tortue face au danger. Lorsque le silence reprit possession de la chambre et que les vibrations folles du sol se calmèrent, Nath consentit à ouvrir les yeux et à ses redresser. Le spectacle qui s’offrit alors à lui lui coupa le souffle : des briques et de la poussière étalées un peu partout sur le sol comme si une tornade avait dévastée la chambre en quelques secondes, mais surtout, un trou béant à l’endroit où la fissure était installée il y a peu.
Nath se leva, les jambes flageolantes, la peur au ventre0 Il s’approcha de cette ouverture qu’il avait crée par il ne sait quel moyen. Jamais plus il n’utilisera de sortilèges qu’il contrôle mal à la maison ! Comment allait-il expliquer ce malheureux massacre à ses parents ?
Il jeta un regard inquiet par l’ouverture, et découvrit avec stupeur l’existence d’un escalier poussiéreux et sombre qui s’enfonçait sans fin dans le cœur de la terre.
Apeuré par cette horrible découverte, Nath s’effondra sur le sol, soulevant un épais nuage de poussière. Que faire, Son instinct d’aventurier le poussait à s’aventurer dans ce chemin inconnu, à découvrir sur quoi il pouvait bien déboucher, alors que son corps et son esprit, terrifiés, lui hurlaient de prévenir sans plus tarder ses parents.
Nath resta ainsi immobile pendant de longues minutes. Incapable de se décider, il n’osait bouger de peur de provoquer un nouvel éboulement.
Une lumière, un regard, un envoûtement. Son esprit se calma, sa peur se dissipa. Bercé par un long murmure rassurant, il se leva, s’empara d’une lampe de poche, et, décidé à percer le secret de cet escalier, passa au travers de l’ouverture, et s’engagea sur ce long chemin à l’allure sinistre.